Nous sommes au regret de...
Dino BuzzatiEffusions livrées comme à contrecœur, sur le mode aigre-doux des ironies désespérées où transparaissent la nostalgie et la tendresse, paraboles existentielles esquissées et conclues en l’espace de quelques pages, voire de quelques paragraphes ; métaphores tissées obstinément autour d’un même canevas dont l’angoisse devant le temps et les pièges et illusions de la vie constituent la matière première ; symboles immédiatement accessibles ou allégories plus complexes demandant quelques instants de réflexion : voilà bien la veine favorite de Buzzati, celle-là même que proposaient jadis les carnets de En ce moment précis, jalons précieux pour quiconque veut pénétrer dans l’intimité de l’auteur et accéder aux vérités secrètes que proposent ses œuvres les plus élaborées, les plus complexes, les plus ambiguës aussi.